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Futurs Soin et attention Transformation publique

Un État de Catastrophe

Temps de lecture : 12 minutes

Regard sur les services publics au prisme de la collapsologie, ce texte reprend l’intervention de Godefroy Beauvallet en ouverture du premier épisode du cycle de prospective de l’action publique #AP2042, organisé le 6 novembre 2018 par Vraiment Vraiment au Liberté Living Lab à Paris. Un codicille y a été ajouté en mars 2020, en pleine épidémie de COVID-19.

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Transformation publique

« BercyRIM » : une appli emblématique du chaos interministériel

Temps de lecture : 5 minutes

L’Etat est organisé autour de différents Ministères, tant au niveau central (les « directions générales », à Paris ou en proche banlieue) qu’en déconcentré (l’Etat aux niveaux régional et départemental, principalement, sur tout le territoire). Les services des différents Ministères sont souvent amenés à travailler ensemble, autour d’un projet (de loi, par exemple) ou d’une demande (d’autorisation, d’intervention…). Les services déconcentrés font l’objet de réorganisations régulières (permanentes ?), qui voient disparaître les services ministériels au profit d’entités interministérielles, comme par exemple les Direction régionales de la jeunesse, de sports et de la cohésion sociale (DRJSCS !), qui rassemblent des services dépendant des Ministères des sports, de la santé, des solidarités, etc.

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Collectivités territoriales Design d'intérêt général Transformation publique

Transformation publique : que faire ?

Temps de lecture : 2 minutes

Les défis ne manquent pas, qui nous imposent d’inventer l’action publique dont nous avons besoin depuis quelques heures déjà – avec une ambition qui doit se situer à la hauteur de la mise en place de l’école républicaine ou de la sécurité sociale, davantage que de la loi organique relative aux lois de finances (LOLF).

Lors de la soirée organisée le 19 novembre par Vraiment Vraiment, le Liberté Living Lab et Bayes Impact, Ariane Azéma a posé quelques uns de ces enjeux dès l’introduction, afin de mettre sous pression les discussions qui allaient suivre : dérèglements climatiques, effondrement de la biodiversité, inégalités socio-économiques qui se creusent de nouveau, bouleversements issus du numérique. Elle aurait aussi pu parler de la lutte contre le terrorisme, de revitalisation des bourgs et des villes, de lutte contre la pauvreté, de liens à construire entre les territoires de la République, de lutte contre les violences sexuelles… 

Autant de sujet sur lesquels, au mieux, on bricole, au pire, malgré les aspirations et efforts de tant d’acteurs, l’action publique reste « à la ramasse » – et sur lesquels vision, missions, postures, compétences, organisation, outils des acteurs publics sont à inventer. Voilà qui constituerait un cap intéressant pour la transformation publique : imaginer, concevoir, tester, déployer des modes d’intervention – et de travail, pour les agents publics – qui permettent de mieux vivre, ensemble, dans un environnement un tantinet turbulent (et qui ne devrait, selon les prévisions, pas aller en s’apaisant).

Pourtant, pour qui en suit les différents avatars au fil des quinquennats, la transformation publique ressemble parfois à un phénomène autoréférent, qui ne tire sa légitimité que de lui-même ou de la communication que les gouvernements parviennent à en faire. Laurent Davezies avait parlé, au sujet de la loi MAPAM [1], d’une réforme « sans objet direct ». Depuis la RGPP (2007-2012), on (dit qu’on) réforme pour (dire qu’on est en train de) réformer, les objectifs d’économies budgétaires, de « qualité de service », de simplification ou d’amélioration des conditions de travail des agents jouant laborieusement un rôle d’additif politique permettant – il faut bien ! – de se démarquer du quinquennat précédent. On valse, de conseil de modernisation en comité interministériel, avec des relevés de décisions de mieux en mieux packagés mais de moins en moins signifiants.

Il y avait deux objectifs principaux à la soirée du 19 novembre : d’une part, (re)faire dialoguer des représentants de différentes « chapelles » de l’innovation publique, d’autre part tenter de reconnecter la transformation publique à des « enjeux véritables. »

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Design d'intérêt général Soin et attention Transformation publique

L’expérience du patient en design, une ressource pour la conception d’un parcours d’hospitalité dans un hôpital neuf

Temps de lecture : < 1 minute

Résumé

Le lab-ah, laboratoire de l’accueil et de l’hospitalité du GHT Paris psychiatrie & neu- rosciences, a encadré une étude “expérience patients ” dans la perspective de conce- voir un parcours d’hospitalité au sein du programme architectural d’une nouvelle con- struction pour les neurosciences à l’hôpital Sainte-Anne. L’équipe de maîtrise d’œuvre en design et le lab-ah s’interroge dans cet article sur ce que révèle cette démarche de l’émergence d’une nouvelle figure de l’usager en santé appréhendée par sa subjectivité et respectée dans son autonomie.

Auteur-e-s

Carine Delanoë-Vieux (coord.) – Chercheure associée au laboratoire de l’accueil et de l’hospitalité (lab-ah) du GHU Paris psychiatrie & neurosciences, doctorante au laboratoire ACCRA, approches contemporaines de la création et de la réflexion artistique, ED 520, Faculté des arts, Université de Strasbourg

Marie Coirié – Designer, responsable du laboratoire de l’accueil et de l’hospitalité (lab-ah) du GHU Paris psychiatrie & neurosciences
m.coirie@ghu-paris.fr
<http://www.ght-paris.com>

Justine Coubard-Millot – Designer, agence Vraimentvraiment justine@vraimentvraiment.com

Xavier Figuerola – Designer, agence Vraimentvraiment xavier@vraimentvraiment.com 

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Futurs Transformation publique

[PODCAST] AP 2042 : action publique et scepticisme (Marseille)

Temps de lecture : < 1 minute

Vraiment Vraiment a conçu et animé un cycle de prospective de l’action publique, AP 2042, en cinq épisodes – le dernier, s’est tenu à Cocovelten (Marseille) le 19 septembre 2019, avec pour thème « Action publique et scepticisme ». Les introductions de Daniel Agacinski (France Stratégie), Samuel Goëta (Datactivist) et Yoan Ollivier (Vraiment Vraiment) ont été enregistrées.

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Collectivités territoriales Design d'intérêt général Espaces publics Transformation publique Urbanités

Déployer l’innovation : au delà de la tactique, la valeur perçue (3/3)

Temps de lecture : 4 minutes

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Collectivités territoriales Design d'intérêt général Espaces publics Transformation publique Urbanités

Déployer l’innovation : la tactique des mégotiers (2/3)

Temps de lecture : 2 minutes

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Transformation publique

Transformer l’action publique, une affaire politique

Temps de lecture : 2 minutes

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Collectivités territoriales Design d'intérêt général Espaces publics Transformation publique Urbanités

Déployer l’innovation : la tactique des mégotiers (1/3)

Temps de lecture : 3 minutes

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Transformation publique

Transformation publique : temps et contretemps des consultants

Temps de lecture : 2 minutes

Publié le 25 janvier 2019 sur le site d’Horizons Publics.

Depuis 2012, peu de travaux ont été menés analysant le recours par les acteurs publics à des consultants. Sans prétention à l’exhaustivité ni à la rigueur scientifique, je veux exposer ici quelques questions liées à l’usage traditionnel des consultants, et quelques pistes pour – peut-être – y répondre.

Fin novembre, le journal Le Monde nous a appris que la rédaction de l’exposé des motifs du projet de loi d’orientation des mobilités avait été externalisée à un cabinet d’avocats. Inédite, car désacralisant une prérogative traditionnelle et stratégique du gouvernement (expliciter ce qui rend la loi nécessaire et pertinente), cette sous-traitance aurait pu susciter un débat sur le rôle et l’influence des producteurs privés d’expertise dans la fabrique des politiques publiques. Ce ne fut pas le cas, soit que l’attention politico-médiatique ait été accaparée ailleurs, en plein mouvement dit des « gilets jaunes », soit que l’habitude ait été prise depuis longtemps de voir des pans entiers de la transformation publique confiés à des prestataires privés.

Pour définir leur stratégie, transformer leurs processus managériaux et leurs systèmes d’information, pour les accompagner dans leurs démarches innovantes ou dans leur communication, les acteurs publics ont, comme la plupart des organisations privées, recours à des cabinets, agences, bureaux d’étude en tous genres, de toutes tailles et pratiquant des tarifs variables (de 1 à 10). Ce recours aux cabinets privés est souvent discret, notamment pour les plus gros marchés, fait l’objet de peu d’attention – et donc d’une faible réflexivité – pris dans son ensemble.

Le rapport conjoint de l’IGF, de l’IGAS et de l’IGA sur le bilan de la révision générale des politiques publiques2 a donné l’occasion aux syndicats d’agents publics de s’émouvoir de la place qu’avaient pris les consultants entre 2007 et 2012 :

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