Transformer l’action publique, une affaire politique
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Le mouvement des gilets jaunes l’a montré : il est urgent de quitter l’approche comptable des services publics, de relancer une décentralisation mal assumée et de cesser de gérer la fonction publique comme une entreprise privée.
Tribune publiée le 1er mars 2019 sur le site de Libération.
L’inégale répartition des pouvoirs engendre des amertumes qui, depuis seize semaines, se cristallisent autour du mouvement des gilets jaunes. Cette interprétation de la mobilisation comme expression d’un malaise politique et démocratique oblige à penser au-delà de mesures, de concessions ou de changements de cap : ce que nous voyons mis en jeu, c’est l’avenir de notre République sociale.
Il est paradoxal de constater que les individus semblent croire, plus que jamais, qu’ils pourront s’en sortir tout seuls, alors que tout indique que seule une action collective coordonnée peut venir à bout des problèmes tels que changement climatique, pollutions, alimentation, santé, etc. Une action collective coordonnée n’est pas l’action publique mais sans l’action publique – celle de l’Etat, des collectivités locales, des opérateurs sociaux – les solutions collectives peinent à durer et à se déployer. Les acteurs publics ont, particulièrement en France, la mission de faire vivre du collectif politique. Pour réussir, ils doivent réactiver trois principes d’actions fondamentaux : la sincérité, la responsabilité et la citoyenneté.
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